Le scanner et le cône beam ont en commun de pouvoir fournir des clichés en coupes fines du volume à étudier sous plusieurs angles. Ces deux outils de diagnostic présentent cependant d’importantes différences quant à leurs conceptions, leurs techniques d’acquisition, leurs dosimétries et leurs applications. Eclairage sur leurs spécificités respectives.
Une technique d’acquisition différente
Le scanner et le cône beam se différencient principalement par leurs configurations. La technique du cône beam consiste recueillir via un récepteur plan des données sous la forme d’un volume cylindrique projeté par un faisceau de rayons ouvert (conique), en une seule rotation. Le scanner quant à lui émet un faisceau très fin vers plusieurs capteurs et doit effectuer plusieurs balayages pour réaliser toutes les coupes nécessaires à un examen.
Le cône beam se distingue par ailleurs par son unité isométrique qui fournit une image identique dans tous les plans de l’espace, contrairement à celle du scanner qui peut présenter des imprécisions sur la topographie d’un élément anatomique. Il offre ainsi une résolution nettement supérieure sur les structures osseuses. En revanche, du fait de sa dosimétrie plus faible, il produira une faible résolution en contraste, et sera peu efficace pour l’évaluation de la densité, et donc des tissus mous, pour laquelle le scanner reste plus indiqué.
Une acquisition plus flexible et moins irradiante
En effet, doté d’un générateur moins puissant que celui d’un scanner, le cône beam délivre en général des doses d’irradiation 2 à 4 fois inférieures. Cette réduction de l’irradiation sera d’autant plus confortée par la flexibilité du concept qui à l’inverse du scanner, offre la possibilité de réaliser une acquisition volumique partielle en limitant le champ d’examen uniquement sur une partie du complexe crâno-facial (une mâchoire, une arcade…). Ces deux aspects feront du cône beam l’examen de choix en seconde intention, en médecine dentaire.
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