Que doit-on savoir sur le scanner ?
Apparue depuis près de 40 ans, la tomodensimétrie, appelée communément scanner, se pose en alternative aux techniques d’imagerie classiques pour la prise en charge de pathologies nécessitant un diagnostic plus précis. Rapide et facile à mettre œuvre, elle est couramment pratiquée de nos jours. Mais quoi consiste un scanner ? Quelles en sont les éventuelles complications ? Ce mini-guide vous apportera toutes les informations utiles sur cet examen.
Le scanner : principe et fonctionnement
La tomodensimétrie est une technique d’imagerie médicale qui permet de réaliser de manière ciblée des images en coupes fines du corps, en combinant l’utilisation des rayons X à un système informatisé. Le scanner est ainsi constitué d’un anneau intégrant un tube émetteur de rayons X et des capteurs numériques qui balaient la zone à étudier en effectuant des rotations.
Cette technique consiste à mesurer l’absorption des rayons X par les tissus et à numériser les informations ainsi recueillies afin de reconstituer des images en 2D ou en 3D des différentes structures anatomiques. Pour améliorer la visibilité des tissus, on utilise souvent un produit de contraste à base d’iode qui sera introduit par voie orale ou intraveineuse.
Pourquoi passer un scanner ?
L’exploration au scanner a pour avantage de donner des informations très précises sur les zones étudiées. Elle est notamment envisagée pour la recherche de lésions qui ne sont pas visibles à l’échographie ou sur des radiographies classiques.
Utilisé pour la prise en charge de différentes pathologies, cet examen s’applique à l’exploration du cerveau, de l’abdomen, de la cage thoracique ou encore des os dans le but de déceler diverses anomalies : hémorragie, tumeurs, kystes, infections, ganglions…
Un scanner peut également être effectué lors du suivi de certains traitements, notamment en cancérologie, ou pour guider des ponctions dans des organes profonds, ou encore pour définir le trajet d’un vaisseau sanguin ou la localisation d’un organe par rapport à un autre.
Comment se préparer ?
Certains examens peuvent nécessiter d’être à jeun. Si c’est le cas, vous devez arrêter de prendre des aliments solides 5h avant la séance. Vous pouvez cependant boire de l’eau, sauf contre-indication. De même, si vous suivez un traitement, vous devez prendre vos médicaments sauf indication contraire. Par ailleurs, si vous présentez un terrain allergique, une prémédication vous sera proposée afin de limiter les risques d’intolérance au produit de contraste.
Comment se déroule l’examen ?
Avant la séance, il vous sera demandé de retirer tout élément métallique. Si l’examen nécessite une injection de produit contraste, le manipulateur radiologiste vous installera une voie veineuse (une aiguille reliée à un cathéter) sur le repli du coude.
Vous serez ensuite allongé sur une table mobile qui se déplace dans l’anneau durant l’examen. Vous êtes tout seul dans la pièce mais vous pouvez communiquer par interphone avec l’équipe médicale qui suit l’examen derrière une vitre, prête à intervenir en cas de besoin.
La séance en elle-même dure en moyenne 10 à 30 minutes. L’acquisition de l’image est très rapide. Elle dure environ 30 secondes durant lesquelles vous devez rester immobile et ne pas respirer pour éviter que les images soient floues. Votre coopération est très importante.
Passer un scanner est-il douloureux ?
Le passage sous scanner est indolore. Lors de l’injection du produit de contraste, vous ressentirez une sensation de chaleur qui se dissipe rapidement. Autrement, l’examen étant un peu angoissant, une prémédication calmante est parfois proposée pour les enfants.
Quels sont les risques éventuels du scanner ?
- Le produit de contraste : Les complications liées à l’injection du produit de contraste sont exceptionnelles. Bien que cela arrive très rarement, il peut se produire une fuite du produit dans les tissus voisins provoquant la formation d’un hématome et pouvant nécessiter un traitement local. Par ailleurs, il est nécessaire de prendre certaines précautions pour les patients ayant des antécédents rénaux, diabétiques, allergiques ou cardiaques.
- Les rayons X : L’exposition au rayon X est à limiter au maximum en cas de grossesse afin d’éviter l’irradiation du fœtus. L’exploration du pelvis est donc par principe à éviter. En cas d’absolue nécessité, certaines précautions doivent être prises. Si vous êtes enceinte ou dans le doute, vous devez le signaler à l’équipe médicale lors de la prise de rendez-vous.
Si vous avez d’autres questions concernant le scanner, n’hésitez pas à nous contacter. Nous vous y répondrons dans les plus brefs délais.