Pourquoi une infiltration du tarse ?
Les personnes atteintes du syndrome du sinus du tarse souffrent de douleurs plus ou moins importantes à ce niveau. Celles-ci altèrent la faculté à marcher et peuvent même provoquer une instabilité. Leur intensité varie suivant la gravité du syndrome du sinus du tarse mais a tendance à apparaître durant la marche.
Le traitement du syndrome du sinus du tarse est le plus souvent l’infiltration. Cette dernière consiste à injecter des anesthésiques et/ou des corticoïdes au niveau ou aux alentours des zones concernées. Etant un anti-inflammatoire efficace, le corticoïde permet de traiter efficacement la douleur tout en amoindrissant les risques de récidive. Une infiltration offre, de plus, la possibilité d’éviter les allergies ou encore les surdosages, des risques propres à la prise d’anti-inflammatoire orale.
Outre cela, un traitement par infiltration constitue une étape incontournable avant une chirurgie au niveau du tarse. Opter pour ce traitement augmente ainsi les chances de pouvoir recourir à une chirurgie.
Le déroulement d’une infiltration du tarse
Le diagnostic constitue la première étape de toute infiltration. Celui-ci doit être posé par le médecin : il sert à déterminer si le patient souffre réellement du syndrome du sinus de tarse. Par la suite, le diagnostic permet aussi d’avoir la confirmation que l’infiltration constitue la meilleure solution.
Durant une consultation préalable ou juste avant l’intervention, le médecin identifie la zone sur laquelle l’injection du médicament sera effectuée. Dans certains cas, une infiltration radio-guidée peut être nécessaire : si la zone n’est pas suffisamment visible ou si le médecin désire avoir une confirmation quant à l’acheminement du médicament vers la zone ciblée, l’assistance radiographique est incontournable. Dans ce cas, un produit opacifiant est injecté dans la zone concernée, la rendant ainsi plus visible. Pour amoindrir la douleur, le médecin peut opter pour l’infiltration d’une anesthésie au préalable.
Le médicament injecté au niveau du tarse ou dans les zones aux alentours est le plus souvent un dérivé de cortisone. Mais le médecin traitant peut aussi choisir d’additionner un autre médicament pour plus d’efficacité.
Après l’intervention, le patient recouvre toute sa mobilité. Il lui est toutefois conseillé de ne pas trop solliciter la zone d’infiltration pour ne pas risquer une récidive des douleurs. Un repos de 24 à 48 heures est alors préconisé. De légères douleurs peuvent être ressenties quelques jours après l’intervention. Cependant, en cas d’anomalies (gonflement anormal ou rougeurs persistantes au niveau de la zone d’injection, par exemple), il est utile d’en référer le médecin.
Après quelques jours ou quelques semaines, le patient peut être invité à revenir chez son médecin pour une consultation. Cette dernière a pour but de déterminer l’efficacité du traitement et la nécessité d’une autre série de traitements par infiltration. Il évalue alors le nombre nécessaire d’infiltrations dans ce cas en sachant qu’il ne faut généralement pas en faire plus de trois par an.
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